Help, I need somebody help [PV : Léonidas] [Terminé]

Léonidas & Jazz ❥ Help, I need somebody help

Encore une journée qui est sur le point de se terminer. Je ne suis pas de garde ce soir à l'hôpital et c'est bien dommage, parce que si j'avais pu faire une garde, je n'aurais pas eu à rentrer chez moi, j'aurais eu une excuse pour ne pas passer la nuit avec Alex. Alex, mon compagnon depuis deux ans, cela fait un an que nous habitons ensemble et depuis notre relation a tourné au cauchemar. Avant, je l'aimais sincèrement, il était doux, gentil, prévenant, attentionné. Le type même du petit ami idéal et puis, il m'a demandé d'emménager avec lui, alors nous avons pris une maison non loin de mon quartier précédent tous les deux et c'est là que les mauvaises choses ont commencées. Au début, ce n'était qu'une gifle, pas forte, mais tout de même, il s'est excusé bien sûr et a promis de ne plus recommencer et moi, je l'ai crû, mais très vite il a oublié sa parole et les coups étaient plus forts, plus fréquents. Je ne m'en suis ouvert à personne, d'abord parce que j'ai un peu honte, c'est vrai, je suis un homme et je n'arrive même pas à me défendre et ensuite, j'ai peur de ce qu'il pourrait faire si j'en parlais, j'ai peur pour mes amis, je ne veux pas qui leur arrive malheur.

Je termine de ranger mes affaires dans mon casier, puis je salue mes collègues et je sors de l'hôpital. J'avais l'intention de rentrer à pieds, seul, mais Alex m'attendait déjà sur le parking. Je me dirigeais vers lui et l'embrasse.

- Jazz, je suis venu te chercher, j'ai besoin de te parler

- Oui que se passe-t-il ?

Tandis que nous marchions, il ne répondait pas, mais je sentais que je n'allais pas aimer ce qu'il allait me dire, je sentais que ça allait faire mal. Soudain, il m'entraîna dans une ruelle, à l'abri des regards et me plaqua contre un mur. Il me caressa doucement le visage.

- Tu m'as déçu aujourd'hui mon petit Jazz, je t'ai vu ce midi, tu sais quand tu es allé manger au bar, tu étais avec ce type et vous sembliez très proches.

- Quoi ? Mais, enfin c'était mon collègue, il est marié et il a des enfants, il est aussi hétéro que je suis gay, c'est complètement ridicule.

Il est vingt heures, je suis debout depuis cinq heure du matin, je suis fatigué, je n'ai qu'une envie c'est d'aller me coucher, si je n'avais pas été dans cet état, je n'aurais certainement pas dit ces mots que j'ai regretté à peine sorti. Il ne répondit même pas, mais il fondit sur moi, distribuant ses coups de poings, ses coups de pieds je me laisse glisser contre le mur en protégeant mon visage puis je le laisse continuer, m'évadant par la pensée comme je fais à chaque fois. Je pense à mes amis, je pense aux morceaux de guitare que je dois travailler, je pense à mon blog. Je ne peux m'empêcher de gémir de douleur tant cet abruti me fait mal. Il a un avantage physique sur moi, je suis gaulé comme une allumette et il est plutôt du genre musclé. C'est dans des cas comme ça que je regrette de ne pas avoir fait plus de sport. Même si je ne dis rien, je ne peux m'empêcher d'appeler à l'aide intérieurement, je sais que c'est en pure perte, mais je souhaite que tout s'arrête, je souhaite qu'il s'arrête..

©clever love.

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Il y avait ce type, vicieux, méchant, qui prétend être bon, mais que Léonidas avait tout de suite réussi à deviner qu’il était un imbécile qui pensait savoir dominer. Léonidas, l’alpha dont le maître mot était domination, s’y connaissait tellement mieux que cet abruti.
Il l’avait croisé dans un bar, quand Léo suivait une proie potentielle. Par proie potentielle, il voulait simplement dire, un futur bêta, quelqu’un qu’il pourrait emmener dans sa meute pour ne cesser de se sentir un peu plus puissant. Il l’avait vu rire, boire, rire, boire. Rire comme un gros porc, et ne cesser de mentir. Parler de choses idiotes, puis le provoquer.
Voilà, ce sale type l’avait provoqué, le traitant comme un gosse, l’insultant, pensant que tout irait bien pour lui après ça. Mon dieu qu’il était bête. Il ne savait pas à qui il faisait face. Il ne savait as qui était Léonidas. Il pensait que c’était juste un jeune con, qui n’aurait pas les couilles de réagir.
Mais en fait, si Léonidas ne lui envoya pas de coup de poing bien placé dans le visage, histoire de lui fracasser le nez, ce fut bel et bien pour la seule et unique raison, qu’il était là, non pas pour buter cet abruti, mais bien pour observer cette autre personne.

Et puis l’imbécile, dont il n’avait même pas pris le temps de retenir le nom que ses potes braillaient sans s’arrêter, s’éloigna, s’en alla, et cru avoir gagné.
Il ne savait juste pas que Léonidas était un loup, qu’il savait reconnaître les odeurs, surtout celles dont il avait en horreur, et qu’il saurait le retrouver.

Trois jours plus tard, alors que Léonidas sortait dehors, de nuit, pour aller chercher de quoi grailler dans un supermarché, il reconnu sans aucun problème cette odeur. Elle avait cette sensation de transpiration, de chaussette sale. Elle n’était tellement pas agréable, tellement pathétique, que Léo la reconnu immédiatement.
Apparemment, il avait retrouvé cet idiot qui pensait avoir pu le dominer alors que ce n’était pas le cas.
Il s’avance, les yeux flamboyants, manquant de devenir à tout instant rouge. Prêt à lui décalquer la tête.
Et il le trouve, parce que les loups savent retrouver les imbéciles qui pensent qu’ils n’ont pas de nez. Léonidas constate que le déchet auquel il compte détartrer la tête, est entrain d’en tabasser un autre. Un type d’une trentaine d’années, à l’air presque trop innocent, et aux yeux bleus. Mais l’alpha n’y fait guère attention, et attrape le dit Alex, dont il ignorera le nom jusqu’au bout, par derrière, l’attrapant par le col, comme si de rien n’était.

- Comme on se retrouve.

Il sent son souffle, il l’entend sentir la peur le traverser. Il sait ce qu’il ressent, il sait ce qu’il pense sans avoir besoin d’être télépathe.
Ce genre de type qui pense être tout puissant, deviens immédiatement une mauviette quand il se sent en position de faiblesse.
Léonidas ne fait même pas attention au type que sa proie tabaissait.
Cette fois la proie en est une vraie.
Une qu’il compte étriper sans aucun remords, parce qu’il est un imbécile qui a cru pouvoir se moquer de Léonidas.

Quitte à révéler sa vraie identité devant cet autre humain qui est par terre, il lui fera fermer sa bouche s’il le faut.
Léonidas fixe l’imbécile qui l’a provoqué et lu iassène alors des coups. D’abord sans griffe. Il y va en douceur, au début. Mais cela suffit à briser ce misérable humain.

- Alors, comme ça, je suis un « pauvre idiot incapable ? »

Sa voix est grave, provocante et particulièrement amer. Lentement il sent l’odeur du sang affluer dans son nez, il aime cette odeur. Il en est presque devenu avide. Léonidas passe au griffe, et s’amuse. Se délecte.
Quitte à battre cet humain, autant le tuer. Il ne mérite même pas de vivre.

[Voilàvoilà, j’espèrequeçat’ira. J'ai un peu mal au crâne alors j'ai sûrement pas trop bien relu, désolé ^^']

Léonidas & Jazz ❥ Help, I need somebody help

Les coups pleuvaient sans que je ne puisse les arrêter, comment le pourrais-je d'ailleurs ? Je n'ai jamais été très bagarreur, bien au contraire, j'ai horreur de la violence, je trouve que ce n'est pas la solution, pourtant, là pour la première fois, je regrettais de ne pas savoir me battre, j'aurais pu lui répondre. Avec le recule, je me demande si ce n'est pas justement le fait que je ne me batte pas qui a attiré Alex. Plus le temps passait et plus je maudissais le jour où je l'ai rencontré. Je m'en souviens encore, il avait été admis aux Urgences, il s'était fait tabasser et après que je l'ai soigné, il m'avait raconté ce qu'il s'était passé. Je l'avais plains, oui, sauf que je n'avais pas eu toute l'histoire. Il m'avait dit qu'il s'était fait "passer à tabac" par les amis de son ex, seulement ce qu'il avait oublié de me dire, c'était qu'il avait fait vivre à son ex le même enfer que celui que je vivais actuellement. Je le sais parce qu'il y a quelques semaines, je suis allé voir le principal intéressé pour lui demander sa version de l'histoire. Il me la raconta et, sans que je ne lui dise quoi que ce soit, il se doutait bien que je vivais la même chose. Il me conseilla seulement de faire attention à moi, de ne pas attendre trop longtemps...il en avait de bonnes lui.

De temps en temps, je suppliais Alex pour qu'il s'arrête, mais il semblait comme fou, je ne l'avais jamais vu dans cet état, j'ose croire que ce n'était pas seulement ma réponse qui l'avait rendu comme cela, il devait certainement soulager une certaine frustration, mais laquelle ? Cela fait longtemps que je ne cherche plus à comprendre les raisons de son comportement. J'ai essayé dans les débuts, m'imaginant que je pourrais le faire changer en parlant avec lui. La vérité c'est que c'est carrément mission impossible, il est comme cela et il ne changera pas, peu importe ce que je pourrais faire ou dire, alors je laisse tomber. Demain ce sera comme tous les lendemains de crise, il viendra vers moi, tout penaud, s'excusant, me jurant qu'il m'aime, me promettant qu'il va arrêter, me demandant de le pardonner. Et moi...moi je n'en peux plus, je lui dis que je le pardonne, mais c'est simplement pour qu'il arrête de geindre. Avant, quand je posais mon regard sur lui, je sentais mon coeur se remplir d'amour, mais aujourd'hui quand je pose mes yeux sur lui, la seule chose que je ressente c'est une grande envie de vomir, ce type me dégoûte comme ce n'est pas permis. Heureusement, je suis très bon acteur, il ne s'est jamais rendu compte de la répulsion qu'il m'inspire et heureusement pour moi, sinon je ne sais pas ce qu'il m'aurait fait. Tandis que j'allais glisser peu à peu dans l'inconscience, les coups s'arrêtèrent brusquement.

Je me redressais contre le mur, restant assis et la scène qui se déroulait devant mes yeux me surpris. Pour la première fois, je vis Alex avoir peur pour sa vie et quelque part, je le comprenais un peu, le type qui était intervenu et qui maintenant le maintenait d'une poigne de fer ne semblait pas spécialement amical envers lui. Pensez-vous que je me lèverais, pour stopper ce que je pensais qu'il allait faire...ça ne va pas non ? D'abord je vous rappelle que je suis un peu sonné et puis, peu importe ce qui peut arriver à Alex, je m'en lave complètement les mains. Je regarde avec une fascination presque morbide cet inconnu régler son compte à Alex. Je le laisse faire, étant très heureux de ce retournement de situation.

Puis soudain, tout s'arrêta, le silence régnait. Doucement, je me redressais et m'approchais d'Alex, étalé par terre, dans un sale état et de l'homme...enfin "homme" n'était peut-être pas le terme exact...loin de là, il était...qu'était-il ? Il ne me faut pas longtemps pour réaliser qu'Alex est tout simplement mort. Ma voix n'est qu'un murmure.

- Vous l'avez tué.

Ce n'est pas une accusation, simplement une constatation, comme si je voulais être certain que ce que je voyais était la vérité, je ne voulais pas me faire de faux espoirs. Je relevais ma tête, un grand sourire se dessinant sur mon visage. Je regardait celui qui me faisait face. Mon cerveau me soufflait d'être effrayé, mais je ne l'écoutais pas, peu importe ce qu'était celui qui était en face de moi, il m'avait sauvé. Oh bien sûr, il n'avait pas fait cela pour moi, si j'avais bien compris, il avait lui-même quelques griefs contre Alex. Pour une fois, cet idiot a récolté ce qu'il avait semé. Je plongeais mon regard dans l'être qui me faisait face.

- Qui...ou quoi que vous soyez, je vous remercie pour ce que vous venez de faire. Vous n'avez pas idée à quel point votre intervention fût providentielle, considérez maintenant que je vous dois quelque chose, vous pouvez me demander ce que vous voulez, je le ferais sans poser de question. J'ai une dette envers vous et je suis de ceux qui aiment s'acquitter de ce qu'ils doivent.

Ne vous méprenez pas, en temps normal, j'aurais été effrayé par celui qui me faisait face, mais je ne sais pas, sans doute était-ce l'adrénaline que je ressentais en ce moment qui me faisait un peu perdre conscience de la situation..

clever love.

[ps : pas de problème, elle me convient très bien Wink

]

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Alors que Léo lâche le corps, de ce qu’il reste de la personne qu’il a provoqué, c’est à cet instant qu’il se rend compte, qu’il n’a pas su calmer ses émotions, une nouvelle fois. Il a tué un humain, sans aucun remord, sans penser à la morale. Léonidas n’est plus humain. Mais est-il réellement juste loup ? Il est monstre.
Un monstre dangereux, qu’il ne faut pas provoquer, parce que pour garder le règne qu’il essaie d’installer partout où il va, il est capable de tout, et surtout du pire. Léonidas est-il juste un loup ? N’est-il pas aussi un démon ? Et voilà qu’un ange reste face à lui. Un ange, parce que cet humain respire l’innocence. Il respire la bonté, et la gentillesse, et cela dégoûte presque Léo qui est habitué à la vie à la dure. Que l’on a traité comme le fils du Diable et qui jamais n’a su exactement et promptement ce que la tendresse était.

- Vous l'avez tué.

C’est vrai. Léonidas s’en rend bien vite compte. Ce n’est pas beau à voir. On jugera que c’est un puma, si l’homme sait cacher le corps correctement, et qu’on le retrouve tout de même. Un puma affamé, qui aurait transformé ce corps en lambeaux.
Le stoïcisme de cet homme aux yeux bleus surprend. Léonidas l’observe, fronçant les sourcils. Il ne ressent pas la peur en lui. A son humble avis, ce mec voulait définitivement que quelqu’un se débarrasse de cet imbécile.
Cet Alex, dont le nom n’aura jamais paru dans l’esprit que Léo, mais que le narrateur connaît, pour s’empêcher les répétitions.
Cet humain n’est plus rien, et voilà que l’homme qu’il tabassait, s’en sentait que mieux. Léonidas trouva alors que c’était une réaction juste. Bien que de fait, l’homme aux yeux bleus perdait en innocence avec ce fait.
Il ne savait pas pourquoi l’imbécile qui était mort frappait cet humain survivant, mais en tout cas, le survivant paraissait satisfait de cela.

L’homme lui adresse la parole. Léonidas voit qu’il est plus vieux que lui. Sa voix est douce. Il parle bien, il sait parler. Sa politesse est étonnante, d’autant plus que Léo ne l’est pas vraiment, poli. Il le vouvoie, alors que leur différence d’âge doit être élevée. Il le respecte. L’alpha se sent respecté, et il aime cela. Oh oui.
Mais l’autre lui dit qu’il doit quelque chose. Il lui dit qu’il peut lui rendre un service. Que la venue de Léonidas était providentielle. Il utilise des termes forts, et Léo sens son dévouement. Il ne comprend pas trop. Est surpris.
Déjà, ce type à la gueule d’ange ne s’est pas enfuit, mais le respecte, et voilà qu’il lui dit qu’il peut faire ce qu’il désire quand il désire, pour rembourser cette dette d’avoir tué cet Alex de mesdeux.
De fait, Léo fronce les sourcils, sans comprendre vraiment. Ce type est un idiot, ou bien est trop gentil.

- Tu as conscience, que je peux te bouffer là tout de suite, si j’ai envie ?

Mais le fait que l’autre puisse faire une chose qu’il désire, est attirant. Hum. Mais ce n’est qu’un faible humain, il ne peux pas en faire un bêta, il se ferait écraser sans répit, sans problème. En plus ce type est trop gentil. Clairement. Il est trop droit, trop bien. Son aspect angelesque répugnerait presque Léonidas.
Néanmoins, il réfléchit un instant :

- Tu sais faire quoi dans ta vie ?

Non parce qu’il fallait bien lui trouver une utilité, s’il pouvait s’en servir.

Léonidas & Jazz ❥ Help, I need somebody help

Je ne sais pas si vous réalisez dans quel état je me trouve en ce moment, je suis libéré, enfin mon calvaire a pris fin. Si je n'étais pas si réservé, j'aurais sauté au cou de celui qui me faisait face, mais j'étais réservé, enfin disons que je ne suis pas du genre à sauter au cou des gens et puis je doute qu'il apprécierait énormément, loin de là. Ce qui est étrange également c'est que je n'ai pas peur, enfin si l'on me regarde, on ne voit pas la peur, pourtant, lorsque toute cette euphorie sera terminée je serais certainement mort de peur, mais pour le moment, c'est comme si mon cerveau était endormi, je suis comme anesthésié. Lorsque celui qui se trouve en face de moi me parle, je ne sais pas trop quel tête je peux avoir, mais je pense qu'un sourire ravi doit orner mes lèvres, je suis tellement heureux en cet instant. Il faut cependant que je fasse attention je ne voudrais pas que l'être en face de moi s'offusque et pense que je me moque de lui, alors j'essaye de reprendre un visage un peu plus sérieux. La question qu'il me pose est loin de m'étonner, je me doutais qu'il allait me demander cela, d'ailleurs, je me faisais exactement la même réflexion.

- Oui, j'en ai conscience et si là je vous semble ne pas avoir peur, c'est sans doute à cause de l'adrénaline, mais je suis certain que lorsque j'y repenserais je serais effrayé. J'espère seulement que vous n'allez pas en avoir envie.

Je lui ai ensuite dit que je lui rendrais n'importe quel sevice, parce qu'il m'avait sauvé et que je lui étais redevable. J'ai eu l'impression qu'il était étonné de ce que je venais de lui dire. D'ordinaire je suis quelqu'un de doux, de calme, je ne suis pas violent, mais là la situation était différente, j'étais débarrassé du pire abruti, pour être poli, que la terre ait porté. Mon interlocuteur me demanda ce que je savais faire. Oui, à quoi allais-je bien pouvoir lui servir ? Si je lui dis que je joue de la guitare, je doute que cela lui serve beaucoup, je ne pense pas qu'il ait besoin que je lui joue une berceuse. Par contre, mon métier pourrait lui être utile. Je baisse les yeux sur le corps...enfin ce qu'il en reste, de mon ex, étendu à nos pieds puis je lève de nouveau le regard vers l'homme face à moi.

- Et bien, je joue de la guitare, mais cela je suppose que ça ne vous apportera pas grand chose, par contre, je suis médecin et je travaille à l'hôpital de Beacon Hills, ainsi, je pourrais vous aider en vous soignant ou bien en falsifiant une cause de décès.

Je touchais le corps d'Alex avec le bout de mon pied.

- Pour lui par exemple, je pourrais mettre que c'est un accident de chasse, de toute façon, personne ne viendra réclamer son corps, il n'avait plus de famille depuis un moment, il finira donc incinéré. Je pense que cela pourrait vous être utile, non ?

Cela faisait maintenant presque dix ans que je travaillais à l'hôpital de Beacon Hills et j'y avais une excellente réputation, cela fait cinq ans que je n'ai plus besoin d'être supervisé, donc, si je dis que Alex a eu un accident de chasse, personne ne viendra me contredire, la seule chose qui sera difficile pour moi, ce sera de feindre la tristesse. Seigneur, je me donne des frissons tout seul.

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Peut-être que Léo se répétait au niveau de ses pensées, mais vraiment, la politesse de ce type était surprenante. Peut-être parce que l’Alpha était habitué à trainer avec des gens malpolis, des étudiants au langage cru, et des imbéciles oubliant de dire bonjour correctement. Lui-même ne savait pas dire toujours salut, même au revoir, lui-même oubliait d’être correct avec les gens. Ce pourquoi, ce type le surprenait.
Le brun aux yeux bleus prétendit qu’il allait bien, enfin qu’il paraissait aller bien grâce à l’adrénaline. C’est vrai que les humains avaient cette étrange réaction à cause de cette chose qu’était l’adrénaline. Léonidas le savait lui-même, ce truc lui avait sauvé la vie quand il était enfant.
Et bien sûr que non, qu’il n’allait pas manger ce type. Il ne lui avait rien fait, ne comptait pas le dénoncer – en tout cas c’est ce que pressentait le garçon loup -, et de fait, n’avait pas de raison de lui faire de mal. On pouvait dire qu’ainsi, cet homme était chanceux dans sa malchance ; n’oublions pas qu’il avait été tabassé juste avant.

Léonidas attendit que l’homme réponde à sa question, et il commença par faire sa liste, en commençant par annoncer qu’il savait faire de la guitare. Le loup haussa un sourcil. Se foutait-il de sa gueule ? Voulait-il se faire bouffer ? En quoi jouer de la guitare servait à quelque chose pour un loup-garou ? Mais l’homme paru savoir que cela ne servait guère à grand-chose, puisqu’il se rattrapa, annonçant qu’il était médecin, ce qui servait tout de suite plus aux desseins du jeune homme.
Avoir un médecin à ses côtés, lui permettrait en effet, de se faire soigner, lors des blessures provenant des chasseurs, donc notamment quand ceux-ci useraient d’aconit, ou de ce genre de chose douloureuse. Léonidas paru surpris qu’un tel homme accepte de l’aider dans les meurtres qu’il pourrait commettre. Vraiment, il était une personne étonnante. On aurait pu penser qu’il était une bonne personne jusqu’au bout, mais en vérité ce médecin avait peut-être l’âme d’un meurtrier.
Léo compris aussi pourquoi l’homme ne paraissait pas dégoûté à la vue du cadavre : il devait bien être habitué à en voir.
Si ce médecin lui faisait se poser des questions, ce fut la suite qui interloqua le plus, le loup. De ce qu’il racontait, il paraissait connaître la victime, sachant que personne ne le réclamerait, voir même qu’il n’avait plus de famille. L’agresseur – à présent décédé – et le médecin se connaissaient-ils ?
En ce cas, Léo avait tué quelqu’un qui paraissait être son ennemi, mais suffisamment proche pour que l’inconnu aux grands yeux bleus, en sache assez sur sa vie.

Mais Léonidas ne fit aucune remarque sur tout cela. Son but dans la vie n’était pas de se mêler à la vie de ce type, juste de s’en sortir sans problème de son meurtre, quitte à ce que le médecin s’en occupe.
Le jeune homme observe le docteur, en silence. Ses yeux ne le foudroient pas, ses yeux sont calmes, après la tempête, après tout, la chose qui l’ennuyait est occis pour de bon.

- Soit. Avoir un médecin à mes côtés pourra être utile. Surtout un médecin qui est capable de condamner la vraie raison de la mort des autres avec autant de froideur.

Soudain, les yeux du loup, qui étaient revenus à leur couleur habituelle depuis voilà quelques instants, devinrent glacials.

- Mais je te jure, que si jamais tu me trahis, en changeant d’avis, je n’hésiterais pas à faire à ton corps, ce que j’ai fait à celui de ce type.

En gros : tu mourras dans d’atroces souffrances, parce que tu n’es qu’un misérable et pathétique humain qui n’est rien par rapport à moi, donc crains moi, s’il te plait.
Léonidas soulève soudain le corps décharné de l’humain décédé, supposant que l’autre ne pourra pas s’en débrouiller, tout seul.

- On va faire comme tu dis. Tu vas falsifier sa mort. Maintenant. Comme ça tu prouveras ton utilité tout de suite. On l’emmène où ?

Et l’autre avait intérêt à le suivre, et à ne pas trop trembler. Même si Léonidas se doutait qu’au bout d’un moment, l’adrénaline possédant actuellement ce type ne finirait pas descendre, et que peut-être bientôt, il allait paniquer. De fait, Léonidas restait sur ses gardes, prêt à le suivre tout de même.
De toute façon, Léo était un loup, il sentirait la moindre parcelle de doute et de peur venant de ce médecin.
Il avait intérêt à tenir sa dette.

Léonidas & Jazz ❥ Help, I need somebody help

Je savais que, depuis que j'étais en présence de cet homme, je risquais ma vie à chaque instant, enfin non, je ne le savais pas vraiment puisque je ne l'avais jamais vu de ma vie, mais un espèce de pressentiment montait en moi, appelez ça l'instinct de survie ou autre...quoi qu'il en soit, être devant cet homme était risqué, mais et au risque de me répéter, il m'a sauvé de Alex. Je savais qu'il ne l'avait pas fait sciemment, il se moquait complètement de mon existence, il avait juste voulu se venger d'Alex, mais il n'empêche que ses intérêts ont rejoints les miens pour une fois et je n'allais pas m'en plaindre. Mon absence de peur était très surprenante, il semblait surpris, mais qu'il se rassure, je l'étais tout autant, je ne pensais pas que l'adrénaline pouvait produire un effet aussi fort, je n'ose imaginer quel sera ma réaction lorsque mes nerfs retomberont. Enfin, je préfère ne pas y penser pour le moment, il faut mieux que je reste concentré, que je reste attentif à ce qui se passe en ce moment. La moindre seconde d'inattention et qui sait ce qui pourrait se passer pour moi. Je tiens à rester en vie tout de même.

Je ne savais toujours pas le prénom de l'homme qui me faisait face, mais je ne savais pas si je devais le lui demander et si je le faisais, me répondrait-il ? Rien n'était moins sûr. Je n'allais pas tenter ma chance...pas encore. Je lui avais expliqué ce que je faisais dans la vie puisqu'il me l'avait demandé. J'avais tenté d'être un peu drôle en lui parlant du fait que je jouais de la guitare, mais étant donné la tête qu'il faisait, j'avais vite vu que ce n'était pas la chose à faire, alors j'avais dévié et étais redevenu un peu plus sérieux, je lui avais parlé de mon métier. Je pensais bien qu'un médecin pourrait l'intéresser, c'est vrai, c'est tout de même pratique d'avoir un médecin de son côté, ceci dit sans me lancer de fleurs et puis j'ai une certaine autonomie dans l'hôpital étant donné l'ancienneté que j'y ai, je n'ai plus besoin que mon travail soit validé par un de mes supérieurs. Je haussais les épaules face à la déclaration de mon sauveur.

- Vous savez, ce n'est pas le premier mort que je vois, ni le dernier, le fait qu'il soit...enfin qu'il était mon petit ami ne change rien, un mort est un mort, dans mon métier on apprend très vite à se blinder.

Alors que la conversation était assez cordiale, le ton qu'il employa pour me lancer cet avertissement me fit frissonner, j'ai ressenti une sensation assez étrange pour pouvoir être expliqué correctement, alors je vais vous l'expliquer par image. Imaginez deux chiens en train d'aboyer à volume égale, soudain l'un des deux "hausse le ton", que fait le deuxième ? S'il n'est pas aussi fort que son collègue, alors il baisse les oreilles et met sa queue entre les pattes...et bien c'était un peu ce que je ressentais en face de lui, j'étais bien sûr à la place du deuxième chien. Je secouais négativement la tête.

- Je ne changerais pas d'avis, je peux vous le jurer sur ce que vous voulez ou bien faire ce qu'il faut pour que vous me croyiez si ma parole ne vous suffit pas.

En même temps, je le comprenais, il ne me connaissait pas, donc ma parole ne valait pas grand chose. Je le regardais ensuite bouger le corps d'Alex. Je lui en étais reconnaissant, parce que je savais bien que je n'aurais pas eu la force de le faire moi-même. Je hochais la tête lorsqu'il me dit que je falsifierais la cause de la mort, ce n'était réellement pas très difficile à faire. Ensuite il me demanda où on allait l'emmener. Je réfléchis une fraction de seconde puis je me saisi de mon portable et je répondis à l'homme en face de moi tandis que je tapais un sms.

- Entendu. On va l'emmener à l'hôpital, on va passer par une porte dérobée, c'est la porte que le personnel de ménage utilise, personne d'autre ne passe par là et elle mène directement à leur vestiaire qui est situé à côté de la salle d'autopsie. A cette heure-ci, il n'y aura personne. Je viens d'envoyer un message pour qu'on me prépare la salle d'autopsie. Lorsque vous l'aurez déposé, vous pourrez partir, je me débrouillerais tout seul pour la suite.

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Bien sûr que Léonidas se doutait, que l’homme devait savoir à quoi ressemblait un mort, s’il était médecin. Mais ce qu’il apprit, le surpris. Cet abruti était son petit ami ? Sérieusement ? C’était une blague ? Quel petit ami tabasse son copain ? Léonidas n’était même pas choqué par la possibilité que Jazz soit gay ou quoi. Juste qu’il trouvait vraiment les gens répugnants. D’accord, Léonidas tabasserait sûrement sa copine s’il en avait une et qu’elle était emmerdante. Quoique. Il n’était pas sûr. Tout autant grognon et dangereux qu’il était, l’homme restait peut-être bien quelqu’un de bien. De sûr, il lui serait infidèle, mais après...?
Dans tous les cas, il se demandait comment un type à l’air aussi « doux » que l’homme qui lui avait proposé de l’aide, pouvait être sorti avec un crétin comme l’homme que Léonidas avait tué. C’était incroyable. Il y avait peut-être eut en ce monde, des gens qui avaient pu supporter cet enfoiré.

Mais alors que Léonidas s’énervait, il sentit la frayeur de l’homme. Bien, c’était parfait si ce type avait peur de lui. Il ne ferait pas de conneries, pas pour le moment tout du moins, mais en tout cas, il n’avait pas intérêt à faire l’imbécile, de toute façon. Il n’avait pas besoin de jurer, Léonidas sentait sa peur. Et puis, les mots n’étaient que des choses en l’air, qui s’envolaient, même si leur odeur pouvait différer, passant de la vérité au mensonge.
Il prit le parti de croire cet homme, au moins un temps, mais de toute manière, il l’avait prévenu. S’il osait le trahir, il le boufferait. Et il ne rigolait pas. Vu combien il laissait son aura de supériorité envahir les alentours.

Bref, tandis que Léonidas attendait des réponses, tout en portant le corps décharné, l’homme sut lui répondre, avec sérieux. Parfait, tant que l’adrénaline le maintiendrait debout, il ne tremblerait pas trop, et serait efficace.
Ecoutant attentivement ce que lui disait le médecin, il approuva ce qu’il proposait.

- Ok, on fait ce que tu dis. Je te suis.

L’alpha décida de le suivre jusqu’à cette porte qu’il venait de lui décrire, afin qu’ils puissent s’en sortir. De fait, ils l’atteignirent assez vite, sûrement parce que le loup avait besoin de se débarrasser de ce corps, qu’il craignait contagieux, de cette maladie que l’on nommait la bêtise.
Non, et puis aussi parce que plus vite il se délaisserait de ce poids, et de ce mort, tout serait pour le mieux.
De fait, il se dirigea dans la salle d’autopsie. C’était la première fois que Léo en visitait une, à vrai dire, il n’en avait jamais réellement vu. Ainsi, il pu découvrir le lieu, le trouvant austère, et couvert d’odeurs désagréables au nez. Il fronça le nez puis déposa le mort sur l’espèce de table en fer qui trônait au milieu de la salle.

Il aurait du partir à ce moment là, mais Léonidas ne faisait, bien sûr, pas complètement confiance à ce type, ce qui paraissait logique, de fait, il se posa contre la porte de la salle, qui s’était fermée et fixa le médecin.

- Je reste ici jusqu’à ce que tu aies fini. Et n’essaie pas de me rouler avec « je ne peux pas travailler avec quelqu’un qui me regarde ».

Son ton était toujours aussi froid. Il n’avait vraiment pas un bon caractère, c’était sûr. De fait, il resta collé à la porte, attendant que le médecin ait fini ce qu’il faisait. Il l’observait. Vérifiant même sans avoir aucune connaissance en médecine, ce qu’il faisait.

- Tu peux falsifier les papiers du mort ? Y aura vraiment personne pour vérifier derrière ?

Il savait que poser des questions dans un moment pareil n’était pas forcément une bonne idée, mais l’alpha était prudent, et préférait vérifier que tout se passait correctement. Et ce, même s’il ne s’y connaissait pas forcément mieux que le médecin. D’ailleurs, cela lui donnait de très bonnes raisons de ce méfier, vu que l’homme pouvait alors prétendre faire un truc, et en faire un autre. Ce pourquoi, lui poser des questions lui permettrait de sonder ses mensonges.

Léonidas & Jazz ❥ Help, I need somebody help

Les choses sérieuses allaient commencer, j'avais proposé mon aide à l'homme en face de moi parce que je savais qu'un médecin pouvait lui servir, surtout que depuis sept ans maintenant, je suis médecin légiste. En fait, à l'hôpital de Beacon Hills, ils n'avaient pas vraiment les moyens d'employer un médecin-légiste qui ne fasse que cela, alors un médecin comme moi qui avait aussi suivi le cursus pour être légiste était parfait puisqu'en dehors des autopsies, je pratique la médecine "classique", cela fait dix ans que je suis employé à l'hôpital et lorsque j'ai eu la validation de mon diplôme de légiste, j'ai été supervisé pendant quatre ans, maintenant, cela fait trois ans que je fais cavalier seul. Voilà pourquoi je peux proposer mon aide, je sais que personne ne viendra vérifier ce que je marque sur les comptes-rendus. Tandis que l'autre homme me suivait vers l'endroit dont je lui avais parlé, je ne pouvais m'imaginer de penser que je pouvais passer pour un être sans cœur, après tout, je m'apprêtais à autopsier mon ex-petit ami. Enfin, ce n'est pas comme si j'avais encore des sentiments pour lui.

Nous arrivions enfin à l'hôpital, je craignais un peu la suite des événements, non pas parce que je ne connaissais pas mon métier, non au contraire, c'est simplement parce que quand je suis au travail, plus rien ne compte, j'ai déjà envoyer bouler des gens qui étaient d'un niveau social plus élevé que moi, mais je n'en avais que faire, j'espère juste que si cela se produit avec ce type, il ne m'en voudra pas trop, je n'ai pas envie de finir dans son estomac moi. Tandis qu'il déposait le corps sur la table, j'en profitais pour me laver les mains, mettre mes gants et ma blouse, auparavant j'avais appliqué sous mon nez une crème au menthol destiné à dissimuler les odeurs, c'est idiot, mais malgré toutes mes années de pratique, il y a certaines choses auxquelles je ne m'habitue pas, d'ailleurs je crois que je ne m'y habituerais jamais. Alors que je pensais que le sauveur de ma soirée allait partir comme je le lui avais demandé, il décida de rester, ce n'était pas prévu, mais cela ne me dérangeais pas plus que cela, à condition qu'il se tienne tranquille et qu'il ne parle pas sans arrêt. Je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil à sa déclaration.

- Ce n'était pas du tout ce que je voulais vous dire, par contre, sachez que lorsque je travaille, je n'accepte pas vraiment le bruit, je dois rester concentré, donc votre présence ne me gêne pas à condition qu'elle soit discrète.

Réalisant que mes derniers mots pouvaient être mal pris, je me mis très vite au travail et sorti mes instruments. Je pris la scie pour lui ouvrir le corps. Alors que je venais d'ouvrir Alex comme si ce n'était qu'une vulgaire dinde que j'allais farcir pour Thanksgiving, l'homme adossé à la porte repris la parole. Je posais la scie et observais mon interlocuteur. Je consentis à lui répondre lorsqu'il eut fini de parler.

- Oui, je peux les falsifier, je suis un médecin qui a fait une spécialisation qui lui permet d'obtenir le titre de médecin légiste. Si nous nous étions vu il y a quatre ans, je n'aurais pas pu vous aider aussi bien parce que tous mes actes devaient être validés par mon formateur, seulement maintenant, cela fait trois ans que je fais cavalier seul. Si vous voulez savoir comment ça va se passer, vous trouverez mon manuel dans le tiroir de l'armoire qui se trouve à votre gauche, j'y ai inscrit la façon de faire une autopsie correcte, je l'avais gardé en guise d'aide-mémoire, mais cela fait longtemps que je ne m'en sers plus. Maintenant, excusez-moi, mais j'ai du travail.

Je retournais ensuite à mon "exploration". Tout y passa, je lui fis des incisions pour que l'on pense qu'il était mort dans un accident, si jamais quelqu'un tombait sur le corps, il était vraiment très abîmé, mais j'étais un virtuose du scalpel et puis là, je n'avais pas a avoir peur de lui faire mal. Lorsque j'eus fini de "l'ausculter", j’enregistrais mes conclusions sur le dictaphone puis je le reposais sur la table et restais ainsi, silencieux, observant Alex, toutes les images de ce soir me revenaient en mémoire et je tremblais de rage, Seigneur, comment ai-je pu me laisser faire à ce point par ce demeuré ? Pourquoi avais-je été si faible avec lui. Il me répugnait. Ne prêtant pas attention à l'homme qui devait certainement être toujours adossé à la porte, je murmurais, en guise d'adieu à Alex.

- Tu as récolté ce que tu as semé pendant si longtemps, puisses-tu pourrir en Enfer, saches que personne en ce monde ne te regrettera.

Puis je fermais un instant les yeux, je pris une profonde inspiration et me tournais vers l'autre être vivant de la pièce.

- Voilà c'est terminé mes conclusions seront inscrites dans un dossier qui rejoindra une pile d'autres aux archives et personne ne se demandera ce qu'il s'est passé pour lui puisque tout ce que j'ai dit dans mon rapport est facilement vérifiable en cas de doute.

Je m'avançais vers l'homme.

- Ecoutez...euh pour tout à l'heure, je suis désolé si j'ai semblé vous manquer de respect, mais j'avoue que quand je suis au travail, il n'y a plus grand chose d'important. Donc voilà, comme vous avez pu le constater, une autopsie c'est long, là j'ai mis environ une heure, mais certaines peuvent durer plus longtemps. Quoi qu'il en soit, je saurais toujours trouver un faux prétexte pour expliquer un mort que vous m'auriez amené. Ceci étant, pour plus de discrétion...

Je me retournais me dirigeais vers un bureau qui était situé dans le fond de la pièce, je pris une feuille et y inscris quelque chose dessus. Je revins ensuite vers mon interlocuteur et lui tendis ma feuille.

- Voici mes coordonnées personnelles, mon portable et mon adresse postale, je préfère que vous me contactiez seulement comme ça, ce sera vraiment plus discret.

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Help, I need somebody help

Léonidas respectait tout de même les gens, malgré son mauvais caractère. Alors quand le médecin lui annonça qu’il ne voulait pas qu’on le dérange, il comprit bien sûr et décida de respecter cela. C’est juste, qu’il eut besoin de poser ces questions, pour être sûr que l’autre ne fasse rien de contraignant. Il avait besoin d’être sûr qu’il n’aurait pas à le menacer pour qu’il agisse. De fait, le médecin paru mécontent de se faire déconcentrer, puisque bien évidemment, s’il lui répondit, ce fut de façon assez sèche. L’Alpha s’en offusqua évidemment, qu’on lui parle de cette façon, comme s'il était un imbécile, et qu’il n’avait qu’à se taire, de fait, il grogna. Vraiment, pour qui se prenait cet idiot ? Il avait plutôt intérêt à faire bien son boulot ! Par chance, Léo savait parfois être compréhensif, comprenant tout de même que si l’homme aux yeux bleus avait réagit de cette façon, c’est uniquement parce qu’il avait besoin de se concentrer sur son travail. Il ne l’arrêta donc pas, mais se promit de lui faire la morale à sa façon, s’il recommençait.
On ne parlait pas n’importe comment à Léonidas. Seulement, il sut rester silencieux, tout du long de l’opération, sans consulter le livre dont l’autre lui avait parlé. Il prit le parti de lui faire confiance, même après son attitude, et espérait ne pas le regretter. De toute façon, si l’autre agissait encore comme un abruti, il ne donnait pas cher pour sa vie. Léonidas était quelqu’un que l’on n’énervait pas.

Il entendit le murmure de l’homme. Il ne semblait sincèrement pas regretter la mort ce l’abruti qui avait provoqué l’Alpha. Au fond, Léonidas le comprenait parfaitement. Durant quelques instants, Léo resta songeur, toujours adossé au mur en silence. Quand lui se ferait tuer, ou mourrait, comment les gens réagiraient ? Se sentiraient-ils délivrés ? Cela serait bien terrible, mais Léonidas n’en serait guère surpris. Il ne manquerait peut-être à personne. Peut-être même pas à son père adoptif, à qui il ne donnait plus de nouvelles depuis quelques temps.

Les yeux gris du loup, croisèrent ceux bleus du médecin. Le « légiste » précisa à Léonidas, ce qui allait se passer au niveau des papiers pour le corps, et l’Alpha hocha la tête. Parfait, si personne ne se rendait compte de ce qu’il s’est passé, ou que personne ne trouvait cela suspect, c’était exactement ce qu’il voulait. Il le laissa s’approcher, et l’entendit s’excuser et s’expliquer. Il s’enfargeait dans des propos ennuyants, comme quoi il fallait mettre une heure pour faire une autopsie, tout ça, mais Léonidas l’écouta attentivement. Très bien, il ne lui pardonnait pas exactement, mais il ne le dévorait pas pour lui avoir manqué de respect. De toute façon, il avait bien compris pourquoi le médecin avait réagit de cette façon.
Il l’observa se diriger vers le fond de la pièce, et fronça les sourcils intrigués. Quand le médecin se ramena avec des coordonnées, Léonidas compris, d’autant plus que l’homme sut préciser ce qu’il avait en tête. L’Alpha se saisit du papier, de façon assez abrupt, comme d’habitude. Il ne savait pas exactement faire dans la délicatesse.

- D’accord.

Ce fut un simple mot, dit sèchement, tandis que Léo observait la feuille, retint les données. Parfait, s’il découvrait que ce …Jazz… Le trahissait, ou quoi, il aurait le moyen de le retrouver, et de lui faire payer.

- C’est ton vrai nom, Jazz ?

Léonidas n’avait pas pu s’empêcher de demander. C’était tellement bizarre comme prénom. En plus, au nom de famille, il paraissait français, ou au moins, avait un nom de cette origine. Léonidas compris même le sens, et trouva le nom ridicule aussi. Du pré. Vraiment, un Jazz du Pré ?

- T’es français ?

Une autre question qui sort de sa bouche, et cette fois, en français, avec un léger accent. Ce n'est pas forcément le lieu ou l’endroit pour parler de cela, mais Léonidas ne pouvait s’en empêcher. Aussi grognon qu’il était, l’Alpha avait aimé la France. C’était un lieu sympathique, presque qu’autant que les forêts de Suède.
Il se rappelait de quelques bribes de ce langage, en plus.
En tout cas, si Jazz lui avait donné son nom, Léo ne lui avait pas donné le sien, et n’était pas sûr de vouloir lui filer. Ce qui, il est vrai, serait assez injuste, mais l’Alpha ne se préoccupait pas de ce genre de chose.
Il parut se reprendre, se rendant compte qu’il essayait de faire connaissance avec ce type.

- Bref, je pense que je peux te croire, pour le moment. T’as intérêt à répondre quand je sonnerais chez toi ou que je t’appellerais.

Léonidas n’aimait pas rester trop longtemps avec les gens. Il n’était pas du genre causant en plus. Il n’allait pas tarder à s’en aller.

Léonidas & Jazz ❥ Help, I need somebody help

Non, contrairement aux apparence, je n'étais pas quelqu'un de suicidaire. Je savais très bien que je n'aurais pas dû parler comme ça à ce type qui avait la force de me réduire en bouillie pour peu qu'il en ait le simple désir, mais je n'y pouvais rien, mon travail c'était tout pour moi, alors parfois, j'oubliais un peu à qui je parlais. Lorsque je l'ai entendu grogner, une sueur froide s'empara de moi et je me glaçais instantanément, mais je repris contenance et recommençais à m'occuper d'Alex. Une fois que j'eus terminé mon travail, j'étais revenu devant l'homme qui n'avait pas quitté la porte d'entrée et je m'étais excusé auprès de lui. Comme je vous l'ai dit je n'étais pas suicidaire. Le fait que je m'excuse à semblé lui plaire. Bien, c'était déjà ça.

Ensuite, j'avais fait quelque chose qui pouvait encore semblé dangereux, je lui avais donné mes coordonnées. Certes, avec ce que j'avais écrit sur le papier, il pouvait me retrouver et me faire la peau si jamais il se sentait trahi, mais je n'en avais pas l'intention, donc je ne risquais rien. Je trouvais cela plus pratique pour qu'il me contact discrètement si jamais il avait besoin de moi, c'était dans cette optique-là que j'avais fait cela. Il prit vivement le papier de mes mains et ne lâcha qu'un seul mot en guise de réponse. J'esquissais un petit sourire gêné. Lorsqu'il vu mon nom, il me demanda, en français, si j'étais français justement. Mon père est français et, même s'il n'a pas été très présent pour moi dans mon enfance, il m'amenait tous les ans en France pendant au moins un mois, ce qui fait que je parle très bien le français. Je répondis donc à l'homme devant moi dans la langue de Molière.

- Oui, Jazz c'est mon vrai nom, mes parents étaient fans de musique et mon père est français, du coup, quand j'étais jeune, il m'emmenait tous les été dans son pays pendant au moins un mois.

Ensuite, j'avais décidé de parler de nouveau en Anglais, parce que je n'étais pas certain que l'être en face de moi maîtrisait si bien que cela le français. Je hochais positivement la tête.

- Si vous me contactez, je répondrais. Je n'ai qu'une parole et une fois qu'elle est donné, je ne la reprend pas.

C'était bien gentil tout cela, mais je ne savais pas son nom. Je me risquais à le lui demander, après tout, je n'étais plus à ça près.

- Et sinon, je peux savoir votre nom...ou pas ?

C'est vrai, si jamais un jour je n'étais pas là alors qu'il venait justement me chercher et que quelqu'un prenne un message, comment je saurais que c'est de lui dont on parle ? Et puis sincèrement, il connaissait mon nom, alors je ne pense pas que ça allait le tuer de me révéler le sien...si ?

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Léonidas entendit Jazz lui répondre en français. Cela lui rappelait quelques souvenirs. Le loup comprit en partie ce que lui avait dit le médecin, vu que cela restait du français pour le moins simple. Il n’avait pas trop eut envie de savoir sa vie, mais de fait, n’en empêcha pas le médecin. De fait, il sut donc que son père était français. Léonidas se demanda qui était son père, à lui. S’il était suédois comme lui, ou autre chose. Sa mère ne lui avait jamais dit. Peut-être parce qu’elle avait peur que Léonidas comprenne qu’il était trop rare pour une femme de son âge d’avoir un enfant.
Il sentit la sincérité de Jazz, ou tout du moins, ne perçu aucun mensonge dans sa voix, de fait, Léonidas su qu’il pourrait le croire. Il hocha la tête, ravi de se sentir en présence d’une personne de confiance. L’autre lui demanda son nom. Oh c’est vrai. Léonidas n’avait pas encore donné le sien. Sauf qu’il ne jouait à part égales, et de fait, il se contenta d’un :

- Mon nom est Léonidas.

Comme le guerrier sparte, toujours. Un nom qui changeait des noms suédois comme Elin, Jonas, ou encore Felix. Un nom donné à ce que les gens ont appelé l’engeance du Diable.
Mais ça, c’est une histoire que seul lui connaît.

- Je vais te laisser. Tu as fait ce que je voulais. Tu m’as prouvé que je pouvais te croire…pour le moment. Tu n’as pas besoin de me contacter, toi.

Ce pourquoi Léonidas ne lui donna aucun moyen de le faire. D’ailleurs, il s’arrangerait sûrement en cas d’appel, de masquer son numéro ou d’en prendre un temporaire. Le garçon était discret et se voulait peut-être mystérieux.
Il lui fit un signe de tête, et quitta l’hôpital, laissant le médecin à la morgue. Il n’avait pas intérêt à le trahir, en tout cas. Sinon, ce n’est pas en tant que légiste qu’il finirait à la morgue, ce Jazz. Mais en tant que client.

[Fin de sujet court, mais voilà xD]

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